Bien que les mesures de protection contre le coronavirus ont été assouplies en Suisse, le marché du travail au 2e trimestre 2020 a été impacté. En effet, la durée de travail hebdomadaire par personne active a fléchi de 9,5 % par rapport au 2e trimestre 2019. De plus, près d’une personne sur deux sont en télétravail au moins occasionnellement.
Forte baisse des heures de travail en Suisse pour le 2e trimestre
Selon l’Office fédéral de la statistique, entre avril et juin, la durée du travail hebdomadaire par personne active a baissé de 9,5 % par rapport à l’année précédente. Cette baisse est la plus forte qui a été recensée depuis que les données trimestrielles sont disponibles, et cela, depuis 2010.
Pour le 2e trimestre 2020, un salarié actif travaille en moyenne 28,4 heures par semaine ce qui représente la baisse de 9,5 % par rapport à 2019. Également, pour un salarié actif à pleins temps, la durée hebdomadaire s’élève à 35,2 heures, soit 8,9 % de moins que l’année précédente.
Aucun secteur n’a été épargné par la baisse du temps de travail mis à part l’agriculture qui a augmenté de 0,1 %. En revanche, le secteur de l’hébergement et de la restauration a été le plus touché avec une baise de 54,1 %.
Qu’en est-il de l’emploi frontalier en Suisse ?
En l’espace de 10 ans, c’est plus de 13 000 employés qui ont fait le choix d’aller travailler en Suisse. En effet, le nombre de frontaliers qui font des trajets vers la Suisse sont passés de 19 200 à plus de 32 300 en 10 ans. Face à cette augmentation constante, l’emploi frontalier évolue sans cesse et de nouvelles réformes sont mises en place et modifient le marché de l’emploi.
La dernière reforme repose sur l’instauration d’un salaire minimum de 4 000 francs suisse. Selon le président du Groupement transfrontalier européen, Michel Charrat, cela permettrait d’établir une égalité entre frontaliers et résidents. Le canton de Genève a voté à 58 % en faveur de cette instauration notamment pour répondre à l’augmentation de la pauvreté due à la pandémie.
Les perspectives d’avenir pour l’emploi frontalier à Genève
Au-delà de la baisse du temps de travail et de l’augmentation des travailleurs frontaliers, le canton de Genève vit actuellement sa pire situation économique depuis le choc pétrolier en 1973. La Suisse et le canton de Genève s’attendent donc à une forte hausse du taux de chômage. Cette hausse se répercutera directement sur l’emploi frontalier.
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