L’AFEST se définit comme un processus d’apprentissage qui alterne une séquence de mise en situation de travail préparée, organisée et aménagée à des fins didactiques par un formateur interne et une autre dite « réflexive » animée par un tiers, dans le but de réaliser une lecture croisée et de confronter les acquis aux attentes de l’activité.

Cependant, la réussite de tout le processus dépend de tous les acteurs qui sont impliqués. De l’apprenant en situation d’emploi à l’employeur (entreprise), en passant par le formateur et le tiers consultant, une bonne préparation s’impose à tous les niveaux.

Définir les besoins de formations

Il est indispensable dans un premier temps d’identifier dans l’entreprise les besoins de formations, ainsi que les apprenants disposés à bénéficier des divers modules d’apprentissage. Pour réaliser cette action, une concertation entre l’entreprise et le futur apprenant est requise.

Dans ces conditions, la formation s’adapte au profil de l’apprenant. Elle peut même devenir beaucoup plus simple, plus facile et plus accessible pour les salariés les moins qualifiés. Cette démarche crée de facto une appétence à la formation et une amélioration perceptible de la qualité du travail.

Aménager la situation de travail

Toute la procédure de l’AFEST repose essentiellement sur deux acteurs : le formateur interne et l’apprenant. Des dispositions doivent être prises pour qu’ils bénéficient tous deux d’une expérience de formation optimale.

Dans cette optique, le choix des formateurs internes (collaborateurs) apparait fondamental. Ces derniers doivent être suffisamment rompus aux situations de travail les plus variées dans un environnement assez complexe, souvent en proie à des changements.

Aussi, la mise à disposition de moyens matériels, techniques et didactiques au profit du formateur est-elle essentielle pour la réalisation de la formation.

L’aménagement de la situation de travail passe aussi par une évaluation préalable de l’apprenant, pour le situer dans ses compétences. Durant tout le processus, il jouit d’un droit à l’essai et d’un droit à l’erreur.

Prévoir des séquences réflexives

Pour la réalisation de l’AFEST, on dispose non seulement des situations de travail à proprement parler, mais également des temps de réflexion. Ces séquences « réflexives » entre le formateur et l’apprenant permettent une relecture de toute l’action d’apprentissage.

Cependant, elles doivent être conduites au moyen de deux types de supports : des supports témoins de l’activité nommés « traces de l’activité », contenant des enregistrements vidéos, reconstitution orale, etc. et des supports constituant des références extérieures à l’activité désignés par le « prescrit » contenant des référentiels, fiches de postes, normes, etc.

Comments are closed.